Anne Racine au Château des Radrets

Un an après l’acquisition des Radrets, Louis Mirleau Neuville de Saint-Héry et son épouse Anne Racine demandent à C.Berthon géomètre à Tours un plan.  Celui-ci sera levé et arpenté, daté de janvier 1768.
Ce plan fait apparaître les trois bastions défensifs et l’arrivée avec l’emplacement du pont-levis face au château.

Anne Racine transforme ce site sévère aux hautes murailles en une résidence ouverte et attrayante par le nivellement des bastions aménagés en terrasses, et, le transfert de l’accès vers le côté, face à la chapelle ; l’avenue devenant ainsi moins raide pour l’accès des attelages.
Une habile utilisation des pierres de roussard permet de dresser les imposants piliers de l’entrée, les portes du parc et murs du nouveau jardin orienté en plein sud.
Les chroniques de l’époque évoquent l’importance de ce jardin de plusieurs hectares, en relatant l’abondance des fruits et légumes et aussi la beauté du verger, le tout géré par deux jardiniers.
En 1767, on note dans les archives l’embellissement de la chapelle par l’élévation d’une partie en coupole, avec un nouvel autel en marbre; puis en 1768, l’évêque du Mans est invité à bénir la chapelle mise sous le vocable de la « Présentation de la Vierge au temple », évoquée par un beau tableau de Pierre Jollain, daté de mars 1768.
Après la mort de Louis Mirleau Neuville de Saint-Héry, en 1783, Anne Racine poursuit l’embellissement des Radrets.
Pendant la période révolutionnaire elle gère avec maîtrise et diplomatie sa propriété et fût un gros acheteur de biens nationaux d’église.

Femme de goût, elle a contribué à une transformation intelligente de l’ancien site défensif tout en lui conservant son caractère.